C’est alors que Frédéric avertissant à temps le duc des Deux-Ponts, héritier présomptif après l’Électeur palatin, et qui lui-même était près de céder, saisit le beau rôle, l’occasion propice qui s’offrait à lui, de prendre en main la cause des princes lésés, de soutenir les stipulations formelles, les articles du traité de Westphalie, qui réglaient ou confirmaient cette succession de Bavière, et de faire respecter les immunités, les libertés et les droits du Corps germanique. […] En même temps se formait une école d’artillerie sous la direction du prince de Lichtenstein ; il porta ce corps à six bataillons, et l’usage des canons à cet abus inouï auquel il est parvenu de nos jours ; par zèle pour l’impératrice, il y dépensa au-delà de cent mille écus de son propre bien. […] On voit dans une lettre à sa fille, que celle-ci lui ayant demandé la mesure d’un de ses petits doigts pour une bague, elle répond : « Je vous envoie la mesure désirée du troisième doigt, et du petit, par un officier qui les remettra à Mercy ; vous serez étonnée de la mesure de mon doigt, et elle est « bien juste. » Le corps n’est pas ainsi chargé sans que l’esprit se ressente quelque peu du poids.