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761. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Je crois que vous ne savez peut-être pas qu’au milieu de la nature et de la solitude je vous conviendrais mieux, quoique au reste, vous aussi, vous ayez comme moi cet esprit de société qui donne du mouvement à la vie. […] J’espère cependant être en état de partir jeudi prochain, mais je meurs de peur que le climat du Nord ne convienne pas à ce pauvre enfant. […] Une personne que vous aimez n’a qu’une chose à faire pour me plaire : c’est de me montrer de l’intérêt. — Je n’aime pas trop, j’en conviens, que mes amis se marient ; mais quand ils le sont, ce ne serait plus de l’amitié que de ne pas partager leurs sentiments, — et si je vois Mme Camille, je serai aussi coquette pour elle que je l’ai été pour vous, n’est-ce pas bien ? […] Il ne suffit pas qu’on convienne avec eux que la vengeance est défendue, ils ne peuvent pas même entendre qu’elle est naturelle. […] La collection des Discours de Camille Jordan, publiée en 1826, ne les donnant qu’en bloc, sans explication, et séparés des circonstances où ils se produisirent, est insuffisante. — On les retrouvera aussi, résumés et par extraits, mais encadrés comme il convient, dans l’Histoire de la Restauration par M. 

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