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602. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

J’observerai seulement que, tant que les écrivains, soit en vers, soit en prose, mettront, dans leurs dédicaces, des idées ou des sentimens contraires à la morale énoncée dans leurs livres, les princes croiront toujours que la dédicace a raison et que le livre a tort ; que, dans l’une, l’auteur parle sérieusement, comme il convient ; et dans l’autre, qu’il se joue de son esprit et de son imagination ; enfin qu’il faut lui pardonner sa morale, qui n’est qu’une fantaisie de poète, un jeu d’auteur. […] C’est qu’il fallait de l’esprit pour faire la réponse que fait l’animal mangé des mouches ; et sous ce rapport, le renard a paru mieux convenir.

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