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809. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

L’invocation au Christ né parmi les pasteurs continue pendant trois strophes ; le poète, dans une comparaison ingénieuse et simple, demande à Dieu d’atteindre au sommet de l’olivier la branche haute où gazouillent le mieux les chantres de l’air, la branche des oiseaux. […] — « Je le crois bien, continue le vannier ; ne vois-tu pas leur verger d’oliviers, entre lesquels serpentent des rubans de vignes traînantes et de pâles amandiers ? […] « Et le vannier, qu’on appelait maître Ambroise, continuait de discourir avec son enfant ; et le soleil, qui sombrait derrière les collines, teignait des plus belles couleurs les légères nuées ; et les laboureurs, assis sur leurs bœufs accouplés par le joug et tenant leurs aiguillons la pointe en l’air, revenaient lentement pour souper ; et la nuit sombrissait là-bas sur les marécages. […] Pendant que le poète décrit, le soir tombe ; les ouvriers rentrent des champs ; la belle Mireille (la fille du mas) apporte, pour faire souper au frais ses travailleurs, « sur la table de pierre, la salade de légumes, et, du large plat chavirant sous le poids, chaque valet de la ferme tirait déjà à pleine cuillère de buis les fèves ; et le vieillard et son fils continuaient à tresser l’osier à l’écart ».

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