Duclos allait plus loin : « Oserai-je avancer, disait-il, une proposition qui, pour avoir l’air d’un paradoxe, n’en est peut-être pas moins vraie : Ce ne sont pas toujours les auteurs contemporains qui sont le plus en état d’écrire l’histoire. […] « Il ne s’est pas beaucoup exposé, disait un contemporain qui l’a bien jugé ; son genre n’est pas le plus difficile, et il n’en avait qu’un. » Il n’est pas de ceux dont on puisse dire à aucun jour : Il s’est surpassé. […] Montesquieu, pendant la conception et l’effort de L’Esprit des lois, ne semblait encore qu’un homme de beaucoup d’esprit à la plupart de ses plus sérieux contemporains.