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301. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Voici une partie de cette lettre, qui peut être considérée tout à fait comme testamentaire et comme faite pour être montrée de l’autre côté du Rhin : « 20 avril 1835. […] Cette séance de la plus morale et de la plus honnête des Académies, consacrant de son approbation, de son suffrage unanime, le moins scrupuleux des hommes d’État, à la considérer sous un certain jour, ne me paraît autre qu’une scène du roman de Renart au dix-neuvième siècle. […] Il les considérait comme des truchements et, jusqu’à un certain point, des apologistes de sa politique auprès des jeunes générations dont ils étaient les princes par le talent. […] Il avait même là-dessus une théorie : il considérait ce manque de la sixième pulsation comme un temps d’arrêt, un repos de nature, et il paraissait croire que ces pulsations en moins et qui lui étaient dues devaient se retrouver en fin de compte et s’ajouter à la somme totale de celles de toute sa vie : ce qui lui promettait de la longévité. […] Par suite, il considérait sa haute situation comme une mine d’or.

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