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1834. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

On ne peut se défendre d’une certaine tristesse en lisant cette dédicace : À Monseigneur Le Cardinal de Richelieu Monseigneur, « Je n’aurais jamais eu la témérité de présenter à Votre Éminence ce mauvais portrait d’Horace, si je n’eusse considéré qu’après tant de bienfaits que j’ai reçus d’Elle, le silence où mon respect m’a retenu jusqu’à présent passerait pour ingratitude, et que, quelque juste défiance que j’aye de mon travail, je dois avoir encore plus de confiance en Votre bonté. […] Et ces quatre vers-là paraissent bien authentiques : c’est Pélisson qui les publia le premier dans sa Relation contenant l’histoire de l’Académie française, qui parut en 1653. « Corneille les fit, dit-il33, après la mort du Cardinal, qu’il considérait d’un côté comme son bienfaiteur, et de l’autre comme son ennemi. » On se demande comment Corneille ne s’en tint pas à cette résolution si sage, et comment, après ce quatrain, il publia le sonnet en question, qui le dément d’une manière si étrange.

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