Dans la Ciguë il faisait un pastiche antique, et dans l’Homme de bien, que l’on peut considérer comme une première épreuve, peu heureuse, de Maître Guérin, il s’essayait à l’analyse, très minutieuse, et un peu obscure, d’un tartuffe honnête, d’un homme qui, au milieu de ses malhonnêtetés, se fait, à force de sophismes, une conscience factice, et arrive à pouvoir dire non seulement aux autres, comme l’ancien Tartuffe, mais à lui-même : « Tu vois bien que je suis un honnête homme. » La pièce était manquée, mais comme le projet, chez un jeune homme de vingt ans, était significatif ! […] Mais en général femmes et fémineux, voilà ce que nous a décrit Dumas fils, parce que c’était là l’objet qu’il avait beaucoup considéré et qu’il connaissait pleinement. […] Il considérait l’amour avec une curiosité amoureuse où il entrait une infinie terreur, et un peu de tendre pitié. […] Le successeur trompé, c’est toujours exquis à considérer, et que soi-même on entre en petite complicité avec la femme de son successeur pour berner celui-ci, c’est d’un ragoût délicieux ; c’est presque le sganarelliser soi-même. […] Il a, en somme, suivi une nomade, une sorte de gitana qui a tant de goût pour le changement et pour la vie itinérante et tant de « papillons » dans l’esprit que l’on peut considérer une union libre avec elle comme une passade.