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1663. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Dans la Ciguë il faisait un pastiche antique, et dans l’Homme de bien, que l’on peut considérer comme une première épreuve, peu heureuse, de Maître Guérin, il s’essayait à l’analyse, très minutieuse, et un peu obscure, d’un tartuffe honnête, d’un homme qui, au milieu de ses malhonnêtetés, se fait, à force de sophismes, une conscience factice, et arrive à pouvoir dire non seulement aux autres, comme l’ancien Tartuffe, mais à lui-même : « Tu vois bien que je suis un honnête homme. » La pièce était manquée, mais comme le projet, chez un jeune homme de vingt ans, était significatif ! […] Mais en général femmes et fémineux, voilà ce que nous a décrit Dumas fils, parce que c’était là l’objet qu’il avait beaucoup considéré et qu’il connaissait pleinement. […] Il considérait l’amour avec une curiosité amoureuse où il entrait une infinie terreur, et un peu de tendre pitié. […] Le successeur trompé, c’est toujours exquis à considérer, et que soi-même on entre en petite complicité avec la femme de son successeur pour berner celui-ci, c’est d’un ragoût délicieux ; c’est presque le sganarelliser soi-même. […] Il a, en somme, suivi une nomade, une sorte de gitana qui a tant de goût pour le changement et pour la vie itinérante et tant de « papillons » dans l’esprit que l’on peut considérer une union libre avec elle comme une passade.

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