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741. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

Dans ce peu de chose qu’il est, il a comme la conscience d’une divinité créatrice. […] Il y a rarement chez nous cette noblesse de déclin, cette race de la vieillesse, cette beauté de Franklin et de grand seigneur, sous la couronne d’un reste de cheveux blancs, et ces yeux heureux, et cette belle bouche, et ces beaux regards humains ; enfin ce type d’une vie toute droite et bien remplie, d’une conscience satisfaite, d’une âme limpide. […] Comment ose-t-il, en plein Institut, jeter l’injure à la conscience de l’art, à l’amour unique et désintéressé des lettres, aux derniers écrivains qui méprisent l’à-propos, le savoir-faire, tous les succès qu’un talent, comme le sien, a ramassés dans la flatterie des passions et du public d’un jour ! […] * * * — On s’étonne de la conscience de la main-d’œuvre dans l’art et l’industrie au xviiie  siècle, mais n’était-ce pas le temps où Mme de Pompadour rentait un ouvrier pour la sculpture d’une chaise percée, et où le dîner de M. de Kaunitz, qui n’attendait pas les ambassadeurs, attendait un artiste ?

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