/ 1833
527. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Mais la conscience, à force de me répondre : Moi, m’a fait rougir de ma faiblesse, et depuis longtemps je ne suis pas tenté de me plaindre. […] Il semble qu’on entre dans un temple où l’Esprit divin va se faire entendre dans la sincérité de la conscience et dans le silence du recueillement. […] On croit voir ces grands coupables éclairés par leur conscience, qui demandent le supplice et l’acceptent pour y trouver l’expiation. […] Et il oubliait qu’il écrivait ces appels à la persécution dans le sein d’un empire et d’un culte grecs, où le prélat et le souverain auraient eu, d’après ses propres invocations à la tyrannie des esprits et des consciences, le devoir de le supplicier lui-même comme voleur domestique, car il ne cessait pas de prêcher à haute voix l’orthodoxie romaine au milieu de l’hérésie grecque ! […] Il va jusqu’à l’absurde et jusqu’au supplice, comme vous l’avez vu dans la diatribe où il demande la potence pour tout homme qui exprimera, en matière de conscience, une opinion différente de celle des prélats ou des grands officiers de l’État.

/ 1833