Je l’y encourageai de toute la force de ma conscience. […] Vainement j’en appelais à ma conscience, qui m’avait conseillé de renoncer à tous les agréments attachés à la faveur de Bonaparte ; tant d’honnêtes gens me blâmaient, que je ne savais pas m’appuyer assez ferme sur ma propre manière de voir. […] Néanmoins une sagacité remarquable le portait à choisir le bien comme une chose raisonnable, et ses lumières lui faisaient parfois trouver ce que la conscience aurait inspiré à d’autres. […] Napoléon sans le vouloir avait servi par cette tyrannie la gloire de son ennemie : ce livre fut la restauration du spiritualisme dans la philosophie, de l’originalité dans la littérature, de la liberté dans sa politique, de la conscience dans l’esprit humain. […] Si le talent n’était pas mobile, il inspirerait aussi souvent les belles actions que les touchantes paroles ; car elles partent toutes également de la conscience du beau, qui se fait sentir en nous-mêmes.