Daudet était stupéfait de voir sa production traitée avec cette conscience et ce respect. […] Tu es le grand dissolvant des consciences, tu donnes l’habitude du mensonge, du subterfuge, et, grâce à toi, on voit des honnêtes gens devenus amis des coquins, pourvu qu’ils soient du même parti. […] Emile Faguet accomplissait ces rites avec une candeur qui prouvait qu’il n’avait même pas conscience que ces choses pussent être remarquées. […] Non, l’homme qui a écrit ces pages n’avait pas perdu conscience de son être ; sa lucidité restait entière, et il n’était pas plus fou que Zola faisant dans la Joie de vivre son effroyable peinture de la peur de la mort. […] Cette lettre montre par quel effort de sincérité et de conscience un écrivain peut ennoblir un genre de travail qui n’est cependant pas du grand art littéraire.