Les avantages du repos, les vœux du vulgaire, le mépris de la mort, texte auquel il ne se lasse point de revenir ; le courage que donne la philosophie, les dangers de la prospérité, l’éloquence qui convient au sage, la voix de la divinité qui est en nous, ou la conscience, la rareté des gens de bien l’occupent depuis la Lettre xxxvi jusqu’à la Lettre LI. […] La censure d’un ennemi aurait moins de sévérité que la sienne : le chrétien n’examine pas sa conscience avec plus de rigueur ; et nous serions assez contents de nous-même, s’il nous était venu quelques-unes, je ne dis pas de ces pensée fortes et profondes qui arrachaient de l’admiration à Quintilien, mais de ces idées fines qu’on lui reproche. […] Une statue qui aurait la conscience de son existence serait presque le sage et l’homme heureux de Zenon… « Il faut vivre selon la nature… » Mais la nature, dont la main bienfaisante et prodigue a répandu tant de biens autour de notre berceau, nous en interdit-elle la jouissance ? […] Ma conscience, et non votre opinion, sera la règle de ma vie ; mon propre témoignage prévaudra auprès de moi sur celui de tout un peuple. […] Lorsqu’un aristarque le louera de quelques avantages dans sa lutte avec Sénèque, et lui accordera des vues énergiques et même profondes, pourrait-il, en conscience, accepter cet éloge ?