Son idée paraît être de rattacher à la connaissance de son individu celle de la nature humaine, et à cette connaissance les lois de la morale. Il se donne comme un échantillon de l’espèce, et il s’appuie de la connaissance de soi-même pour décrire l’espèce. […]   Je ne doute pas, Messieurs, que la connaissance du caractère de Montaigne ne puisse être un document précieux pour la connaissance générale de l’esprit humain. […] Obligé de se désister, il retourna à Bordeaux où il était chanoine, et y fit en 1589 la connaissance de Montaigne. […] Charron déclare que ce qui entre en l’esprit par le raisonnement c’est la connaissance, et qu’alors on s’y rend si l’on veut.