/ 3655
807. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « CHRISTEL » pp. 515-533

Elle fut bientôt connue et respectée de ces gens des environs, bien qu’ils fussent d’une fibre en général ingrate, d’une nature revêche et dure. […] Elle ne le connaît que de nom et par une simple information dérobée aux propos voisins. […] Il lui semble qu’elle connaisse tout de lui : oh ! […] Hervé et Christel n’avaient pas besoin de confronter longuement leurs âmes, de s’en expliquer la source et le cours : On s’est toujours connu, du moment que l’on aime, a dit un poëte ; mais il est doux de se reconnaître, de faire pas à pas des découvertes dans une vie amie comme dans un pays sûr, de jouir jour par jour de ce nouveau, à peine imprévu, qui ressemble à des réminiscences légères d’une ancienne patrie et à ces songes d’or retrouvés du berceau. […] Mieux il connut Mme M… et ses origines, et moins il prévit d’obstacles insurmontables à ses désirs dans sa propre famille à lui.

/ 3655