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1794. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Sans doute un chevalier aurait sauvé le fils d’Andromaque sans aucune condition : pour plaire aux beaux yeux de sa maîtresse, il eût attaqué la Grèce entière ; et, pour récompense de ses services, il fût mort des rigueurs de son ingrate veuve ; trop heureux encore de l’avoir servie ! […] Pyrrhus consent à sauver Astyanax, à condition qu’il épousera Andromaque. La veuve d’Hector feint d’accepter la condition ; mais elle a bien d’autres vues : elle prétend sauver son fils, sans qu’il lui en coûte rien ; elle prétend donner un père à son fils sans donner la mère ; elle médite une supercherie qui tend à frustrer Pyrrhus du prix de son bienfait ; car à peine aura-t-elle épousé le fils d’Achille, qu’elle a dessein de se tuer pour conserver le titre de veuve d’Hector. […] Frédéric demande en effet la place pour Bernadille ; mais le duc ne veut l’accorder à Frédéric qu’à condition qu’il l’exercera lui-même : voilà donc la femme juge.

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