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1611. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Je comprends sous quelles allées ont erré, de quels ombrages sont sorties en pleurs Mmes de Montolieu et Cottin, et Mme Desbordes-Valmore. […] La plupart des principes philosophiques, qui tendaient à leur développement sous la Constitution de l’an III bien comprise et mieux respectée, trouvèrent un brillant organe en elle durant cette période, assez mal appréciée, de sa vie politique et littéraire. […] Je me mis à lui parler allemand ; elle comprenait très-bien cette langue, et ses deux enfants la comprenaient et la parlaient très-bien aussi. […] il en est d’elles comme de Rome, c’est tout ou rien : on vit avec, ou on ne comprend pas. » Corinne n’est qu’une variété imposante dans ce culte romain, dans cette façon de sentir à des époques et avec des âmes diverses la Ville éternelle. […] Parmi tous ceux qui brillent aujourd’hui, mais disséminés et sans lien, elle eût été le lien peut-être, le foyer communicatif et réchauffant ; on se fût compris les uns les autres, on se fût perfectionné à l’union de l’art et de la pensée, autour d’elle.

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