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433. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par M. Prosper Blanchemain, 1 vol. petit in-8°, Paris, Auguste Aubry, 1856. Étude sur Ronsard, considéré comme imitateur d’Homère et de Pindare, par M. Eugène Gandar, ancien membre de l’École française d’Athènes, 1 vol. in-8°, Metz, 1854. — II » pp. 76-92

Pour composer une Énéide, il faut le talent d’abord ; il faut aussi que le temps et les princes y soient propices ; et rien de cela ne se rencontrait au berceau de La Franciade. […] Il y a des tons qui crient et que ne suffisent pas à racheter d’agréables vers, tels que ceux-ci : Quant à moi, j’aime mieux ne manger que du pain Et boire d’un ruisseau puisé dedans la main, Sauter ou m’endormir sur la belle verdure, Ou composer des vers près d’une eau qui murmure… Mais, quelques vers plus haut, il était question d’un crocheteur qui, rien qu’à l’entendre nommer, me gâte cette vue champêtre. […] Blanchemain, orné de portrait, armoiries, fac-similé d’écriture, se termine par quelques lettres et pièces en prose, notamment deux discours moraux qui ont dû être composés par Ronsard pour la petite académie du Louvre présidée par Henri III.

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