Ainsi, le roman-feuilleton compose le fonds de lecture, le principal élément de distraction intellectuelle d’une masse énorme d’hommes et de femmes. […] J’ajoute enfin que leur façon de composer n’est pas identique à la nôtre. […] Ils composaient une succession de petites futaies, chacune d’une centaine d’arbres, enveloppées d’un talus très bas, que bordait tantôt un chemin, tantôt un courant d’eau vive échappé d’une des fontaines innombrables qui réjouissent les patios de marbre des palais damasquins. […] Et je me disais aussi, me rappelant les foules sombres de chez nous, qu’elles devraient bien avoir, comme eux, leurs poètes de la tribu, pour composer et leur apprendre à chanter de nouveau la chanson de la route.