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24. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VII. D’Isocrate et de ses éloges. »

Tandis que les orateurs dans la tribune, les poètes dans leurs vers, les musiciens dans leurs chants, célébraient publiquement les guerriers, les athlètes et les grands hommes, d’autres écrivains composaient, dans la retraite, des éloges qui étaient écrits et rarement prononcés. […] Ayant perdu des biens considérables, il ouvrit une école et y acquit des richesses immenses ; le fils d’un roi lui paya soixante mille écus un discours ou il prouvait très bien qu’il faut obéir au prince ; mais bientôt après, il en composa un autre, où il prouvait au prince qu’il devait faire le bonheur des sujets. […] Et d’abord, qui croirait que l’homme qui prit le deuil à la mort de Socrate, ait composé un éloge d’Hélène ? […] On a prétendu qu’Isocrate avait été dix ans, et selon d’autres, quinze à le composer. […] Isocrate, dans une vieillesse avancée, composa un autre éloge, c’était le sien.

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