En province, où elle vécut d’abord ; à Paris, où elle vint plus tard, elle n’aspira jamais qu’à être la Philaminte d’un cercle mieux composé que celui des Femmes savantes, et dont les Vadius et les Trissotin ne furent rien moins que Soumet, alors dans toute sa gloire, — Soumet, sur le corps de qui ont passé Lamartine et Victor Hugo, — Guiraud, Émile Deschamps et le marquis de Custine, un grand artiste à peu près inconnu, très grand seigneur avec la gloire qu’il n’a pas courtisée, et dont le marquis de Foudras, l’héritier de son immense fortune, a oublié de publier les œuvres complètes, quand on imprime celles de Mme Gay ! […] Elle ne se préoccupa nullement de la vérité du ridicule et de ce qui fait sa réalité, mais elle prit une thèse de salon, un paradoxe d’après le café, et elle en composa son ouvrage. […] IV Les Œuvres complètes de Mme Sophie Gay ne se composent pas moins, en effet, que de quatorze à quinze volumes, quelques-uns très compacts, comme un Mariage sous l’Empire et les Malheurs d’un amant heureux.