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2669. (1903) Le problème de l’avenir latin

La société était aristocratique, et, par un rare malheur, l’aristocratie était sans force… Il se produira alors des faits qui semblent aujourd’hui presque incompréhensibles, mais qui étaient alors inévitables : on verra le gouvernement impérial être réduit à enrôler des Germains, et les grands propriétaires provinciaux accueillir tous les barbares qui promettront de les défendre… »‌ Le début est mauvais pour un peuple qui commence par une période d’énervement et de dévirilisation. […] Lorsque nous sentons instinctivement qu’il faudrait « faire quelque chose », nous commençons par en parler abondamment, par discourir et discuter jusqu’à l’épuisement. […] Il continuait aussi les papes, guides de la civilisation méridionale au moyen âge, en même temps qu’ils furent l’expression du Midi et de la nationalité italienne armés contre les empereurs germains, contre les chefs du Nord et de la domination barbare. »‌ La minute où Wellington et Blücher se serrèrent la main sur le champ de bataille, après avoir porté le dernier coup à celui qui fut le suprême representative man du monde latin, le dernier grand champion du romanisme dans le monde, un nouvel ordre de choses commença vraiment en Europe. […] L’ombre de ce destin commence à se profiler sur les peuples du Midi. […] L’exploitation méthodique de l’Espagne par des individus de différentes races va sans doute commencer.

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