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615. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Mais ne l’est-il pas presque autant de l’esprit italien, tel que celui-ci commence alors de se déterminer dans la Divine Comédie, par exemple, ou dans les Sonnets de Pétrarque ? […] Taine, La Fontaine et ses fables] ; — on ne plaisante plus la lourdeur ou la poltronnerie de son voisin ; — mais celles de Brun, l’ours, ou de Couard, le lièvre ; — et par là s’explique peut-être la disparition quasi soudaine des fabliaux : — si, de directe et de brutale, en devenant « allégorique » la satire est devenue plus générale et moins dangereuse. — Par là s’explique également le nombre et la diversité des branches du Roman de Renart : — sur toute l’étendue du territoire l’épopée animale sert de cadre banal, et pour ainsi dire de « passe-partout » à la satire ; — on s’attache d’ailleurs à imiter plus exactement les mœurs des animaux ; — et de tout cela résulte quelque chose d’analogue à « l’ample comédie » de La Fontaine ; — mais d’un La Fontaine qui ne serait pas artiste ; — ni peut-être poète. […] VI. — La Farce de Pathelin 1º Les Sources. — Petit de Julleville, La Comédie et les mœurs au Moyen Âge, Paris, 1887 ; — Littré, Histoire de la langue française, Paris ; — Lenient, La Satire en France au Moyen Âge ; — Ernest Renan, « La Farce de Pathelin », dans ses Essais de critique et de morale. […] De la Farce de Maître Pathelin ; — et s’il y faut voir les « origines » de la comédie classique. — et dans son auteur un « précurseur de Molière ». — De l’abus qu’il y a dans cette perpétuelle recherche des « origines » ; — et qu’il ne suffit pas de quelques scènes d’un bon comique pour qu’on prononce le nom de Molière.

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