Mais c’est sur tout avec Dancourt qu’il faut voir commencer la véritable comédie de mœurs. […] Turcaret n’est pas, comme on le dit, la dernière des grandes comédies de l’école de Molière. […] Ainsi, tel épisode est emprunté d’une comédie de Figueroa, tel autre d’un drame de Rojas, le troisième d’une comédie de Calderon, le quatrième d’un drame de Moreto. […] Cependant, le roman n’est pas la comédie, et, depuis deux siècles tantôt, nous ne l’aurions pas vu prendre le développement et l’accroissement de dignité qu’il a pris dans toutes les littératures européennes, s’il n’était venu nous apporter quelque chose que nous ne trouvions pas dans la comédie, — ni dans la comédie d’intrigue, ni dans la comédie de mœurs, ni dans la comédie de caractère. […] Ainsi, nous appelons comédies de caractère les comédies de Molière, et c’est une appellation consacrée ; mais c’est aussi le roman de caractère que les Anglais admirent dans les romans de Richardson.