Augier, Émile (1820-1889) [Bibliographie] La Ciguë, comédie en deux actes (1844). — Un Homme de bien, comédie en trois actes et en vers (1845). — L’Aventurière, trois actes (1848). — Gabrielle, cinq actes (1849). — L’Habit vert, un acte, avec Alfred de Musset (1849) […] — Le Joueur de flûte, un acte (1850). — La Chasse au roman, comédie tirée d’un roman de Jules Sandeau (1851). — Diane, drame en cinq actes (1859). — Philiberte, trois actes en vers (1853). — La Pierre de touche, cinq actes, avec Jules Sandeau (1854). — Le Gendre de M. […] Vous êtes poète, j’ai voulu surtout marquer votre place, à ce titre, dans la grande littérature, honorer en vous cette constance qui vous porte à chercher les succès difficiles, et vous inviter à marcher résolument dans ce véritable domaine de l’art, que les auteurs comme le public semblent tentés d’abandonner : non que je porte à la comédie en vers une préférence académique et que je lui croie plus de dignité qu’à la comédie en prose ; une grande comédie en prose est assurément une œuvre très littéraire, surtout si elle est l’œuvre d’un seul auteur ; mais la comédie en vers a cet avantage d’une langue particulière qui parle à la mémoire, et d’un art choisi, précis, délicat, et d’autant plus difficile que les esprits auxquels il s’adresse sont plus cultivés. […] Augier, qui est de son temps et qui l’aime, fait la comédie de son temps : les caractères, les mœurs, l’intrigue y ont leur part mesurée et infusée dans un mélange savoureux et piquant. […] Et pour qu’à leur tour les Effrontés et le Fils de Giboyer aient obtenu au répertoire leur place définitive, que leur manque-t-il autre chose que ce recul du temps, toujours plus ou moins nécessaire aux comédies de mœurs, qu’il remet au point dans la perspective du passé ?