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547. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « La reine Marie Leckzinska (suite et fin.) »

L’esprit manque au cœur. […] La reine avait ce genre d’esprit-là ; et quant à son cœur, il était d’une bonté et d’une charité sans réserve. […] On sait l’histoire : Mme de Mailly ne régnait plus alors, elle faisait déjà pénitence ; c’était sa sœur, Mme de Châteauroux, beauté altière, imposante et tendre, de celles qui sont faites pour un rôle historique, pour agir et dominer, c’était cette vaillante qui régnait véritablement sur Louis XV et qui tenait le gouvernail de ce triste cœur. […] La vieille Cour avait peu de peine à se persuader que Dieu, après avoir frappé le roi, toucherait son cœur. […] » Ce qui donna l’occasion au président de répondre par ce madrigal ; Ces mots, tracés par une main divine, Ne m’ont causé que trouble et qu’embarras ; C’est trop oser si mon cœur la devine, C’est être ingrat s’il ne devine pas.

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