Ce besoin d’affection et de sympathie l’entraîne quelquefois : son cœur trouble ou affecte son raisonnement et le détermine. Il est le contraire de ceux qui ont deux cerveaux, l’un dans le crâne et l’autre au cœur : à lui, le cœur lui remonte parfois au cerveau. […] Il redevint Genevois de cœur et par devoir, tout en restant cosmopolite par l’esprit. […] Si elle le voyait, par exemple, engoué à première vue de Benjamin Constant et tout disposé à lui donner cœur pour cœur, âme pour âme, elle l’avertissait et lui disait : « Tu vas me trouver pis que ridicule, mon Charles, si je me mêle encore de te donner des avis sur Constant. […] Ses amis, quelques personnes chères à son cœur, et qui seules peuvent l’entendre tout entier, y sont irrévocablement fixées.