Rien ne met d’accord les bons esprits et les bons cœurs comme l’idée et surtout la vue du bien, le bien en action. […] Laissez nos cœurs parler une fois en toute liberté et vous exprimer notre vénération reconnaissante. […] Plus d’une fois elle a porté la peine de son zèle et de ses pieux excès : après s’être dévouée à soigner des familles entières dans une épidémie de fièvre typhoïde qui sévit dans la contrée en 1839, elle tomba malade elle-même et faillit succomber : D’autres fois, après avoir surmonté toutes ses nausées auprès de certains malades, après avoir fait l’impossible en constance, en patience, en refoulement de toutes les délicatesses, la nature à la fin se révolte et se revanche ; il y a un lendemain ; et le devoir accompli, le malade soigné, le mort enseveli, la courageuse infirmière est demeurée des huit jours entiers le cœur soulevé, rassasié, sans pouvoir prendre presque aucune nourriture : elle a eu le contrecoup de son dévouement. […] L’abbé Courbezon a également la passion, — mais qu’il pousse jusqu’à la manie, — des fondations, des constructions ; ce faible l’entraîne beaucoup trop loin : avec un cœur d’or il lui arrive de commettre de sublimes, mais aussi d’irréparables imprudences.