Les travaux scientifiques de Humboldt et de son compagnon, malgré la richesse des matériaux où chaque jour apportait à leur ardeur quelque chose de neuf et de rare, ne pouvaient apaiser les mouvements de leur cœur ; aussi Humboldt se réjouissait-il de voir briller une voile à l’horizon lointain. […] … Involontairement nos voyageurs se sentirent le cœur attristé de ces pensées. […] L’amour de Guillaume pour sa femme avait grandi avec les années, et cette mort réveilla de nouveau dans son cœur cette tendance naturelle à la mélancolie et à la rêverie. […] Jamais il ne prit part aux menées obscures des cœurs étroits dont il se trouva souvent entouré ; il réservait à leur adresse, dans l’occasion favorable, quelques mots sarcastiques, pour manifester le fond de sa pensée, ou bien se prononçait nettement et sans voiles. […] Tout à toi de cœur et d’âme, F.