Ils aiment tant cette époque de l’Empire qu’ils retracent, qu’ils n’ont pas le cœur de la frapper… II Rolande est, je crois, le premier roman de ces deux plumes qui jusqu’ici n’avaient fait que de la chronique. […] Arsène Houssaye ne mettait pas la balle de son observation dans cet as de cœur où il faut la mettre, quand on tire bien ! […] Et, dans ce cas-là, il y aurait encore la question de la ressemblance et de la vérité à débattre… Mais si cette Rolande, qui est la reine de ce roman et qui doit emporter avec elle l’intérêt humain du livre, au lieu d’être un monstre social n’est plus qu’une exception, un fait particulier de tératologie, enfin un monstre individuel, le chêne n’est pas responsable des champignons vénéneux qui croissent sur ses racines et je n’ai plus rien à dire à des romanciers qui ont — selon ma poétique, à moi — le droit de tout peindre, s’ils sont vraiment des peintres puissants… Seulement, il reste ceci entre nous : ont-ils peint leur monstre individuel avec le sentiment qu’ils auraient dû mettre dans leur peinture pour qu’une telle horreur fût sauvée par la beauté de la peinture et par l’impression, tragiquement morale, qu’elle devrait laisser dans les cœurs ? […] Elle a dans la poitrine le gésier de l’orgueil, mais pas de cœur !