Son cœur n’existe plus, il n’est plus qu’une cervelle. […] Elle répond très franchement que cela n’est plus, mais que cela était autrefois, quand elle était toute jeune, toute bien portante, toute vivante, dans le bonheur d’une existence facile et aisée, et qu’alors il n’y avait dans la charité qu’elle faisait, aucun attendrissement, rien de son cœur. […] Je suis prêt à tout subir, à tout affronter, à n’accepter aucune compromission, à aller en prison, à perdre la considération bourgeoise et tout, mais, sacré nom de Dieu, je ne puis empêcher mon cœur d’avoir les battements de la peur d’une femme. […] Elle se plaignait d’une maladie de cœur, et comme il y avait une grande côte à monter, avant d’arriver au bois, elle me faisait mettre la main sur son cœur, sans corset, pour me démontrer comme il battait fort. […] Au sortir de là, des séances chez Bing ou Sichel, puis des dîners chez Noël, où un verre de fine Champagne devant moi, je tire de la poche de ma jaquette qui est sur le cœur, un petit objet précieux que je regarde dans le creux de ma main, avec l’amour d’un objet volé.