Les beaux vers, ces perles du collier des nations jeunes, qu’elles ne mettent plus dans leur vieillesse, les beaux vers deviennent de plus en plus rares ; les âmes tarissent, les imaginations se décolorent, et ce douloureux et magnifique oiseau, au bec lumineux, à la gorge teinte de la pourpre éclatante de son cœur : la Poésie, meurt, étouffé sous le large pouce de ces intérêts matériels dont la main brutalise à cette heure les plus pures et les plus fortes intelligences… Seulement, s’il y avait à faire une exception en faveur des poésies sur lesquelles les reflets d’un enthousiasme sincère se voyaient encore, n’était-ce pas en faveur de celles qui s’étoilent d’un nom glorieux et s’appellent Poésies de l’Empire 57? […] malgré les lâches déclamations de la philosophie et tous les congrès de la paix, inventions de peuples amollis, les batailles, ces hécatombes de cœurs sacrifiés au devoir ou à la patrie, continueront d’être les plus grands événements qu’il y ait pour l’homme ici-bas. […] Le doux Manzoni devait avoir dans le cœur cette noble et innocente rêverie italienne qui songe d’une patrie indépendante en écoutant les Canzonettes de Métastase.