Les minarets, les coupoles, montaient dans le ciel très pâle en blancheurs qui n’avaient plus de relief ; autour d’eux, les murs fortifiés se ployaient, suivant les pentes de la crête, et enfermaient, comme les tombes d’un cimetière, les terrasses carrées, immaculées, soudées les unes aux autres. […] Il parlera des allées d’un parc, en hiver, « imbibées d’air humide et pénétrées de silence » ; d’un ciel d’été « décoloré par l’éclat de midi » ; des enfants de Dominique, « dont la toilette de nuit se faisait, par indulgence, au salon, et que leur mère emportait, tout enveloppés de blanc, les bras morts de sommeil et les yeux clos » ; il aura de ces trouvailles : « dans l’air tranquille du soir, le son se déployait », et les larges tableaux de nature seront traités de la même manière, en vingt endroits du volume, avec des mots qui portent tous et dont aucun n’a l’air apprêté. […] Rien que des regrets, de la mélancolie, un ciel appesanti, des personnages accablés par la destinée. » Ce reproche signifie peu de chose. […] Souvenez-vous de cette promenade aux environs de la ville, sur les grandes routes, un soir d’avril que le ciel était ardent au-dessus des arbres couverts de bourgeons, l’atmosphère imprégnée de l’odeur des végétations naissantes, et qu’il y avait partout « des insectes nouveau-nés, que le vent balançait comme des atomes de lumière ». […] Ceci : il se souvient d’avoir vu quelque part un oiseau blanc voler entre le ciel et l’eau.