/ 1797
1607. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Rien n’est écrit ici pour rendre un paysage, rien n’y sert qu’à exprimer une émotion, et c’est par un choc en retour naturel que l’émotion de l’artiste se transpose en un paysage lui-même ému… Cette manière, on la saisira plus clairement, peut-être, en rapprochant de cette vue de Tolède une vue du Taygète, dans le Voyage de Sparte, où toutes les valeurs, parfois les expressions, sont disposées de même : « Que de force et de grandeur dans les mouvements du Taygète, quand il s’appuie largement sur la plaine conseillère de voluptés, et qu’il se jette par cinq pointes neigeuses dans le ciel ! […] À mesure que le ciel rose allait s’élargissant, les hautes maisons inclinées sur les pentes du terrain se haussaient, se tassaient, telles qu’un troupeau de chèvres noires qui descend des montagnes. […] Faguet, et d’ailleurs, depuis Parménide et Platon, il n’y a pas eu de plus grands créateurs d’images que les logiciens de génie vivant dans l’abstraction, ayant comme le chêne de la fable, la tête voisine du ciel et les pieds vers l’empire des morts. […] « Elle entrevit, parmi les illusions de son espoir, un état de pureté flottant au-dessus de la terre, se confondant avec le ciel, et où elle aspira d’être. » * *   * « La conjonction et, dites-vous, n’a nullement dans Flaubert l’objet que la grammaire lui assigne. […] Religion et poésie, les deux Idées, dans leur ciel platonicien, tournent ici l’une sur l’autre avec la souplesse de la vie.

/ 1797