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1606. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome III

Les courtisans et les lettrés adorent, dit-on, le ciel ; ils pourraient dans un besoin passer pour athées ; mais Voltaire les justifie, et prétend que le Tien désigne l’Être suprême. […] …………………………………………………… Le ciel m’a secouru dans ce triste hasard. […] Il semble que Voltaire, en composant cet autre vers : Il jouit en paix du ciel qui le condamne, … ait voulu affaiblir plutôt qu’imiter ce vers de Boileau : Et jouit du ciel même irrité contre lui. […] Azéma est un peu rebelle à la grâce tant qu’il lui semble que le ciel contrarie son amour ; mais il n’y a que ce coquin d’Assur qui meurt dans l’impénitence finale, après s’être moqué des dieux et des revenants. […] C’est assurément ce qu’il peut y avoir de plus heureux pour tout mari ; c’est une grâce d’état ; il faut faciliter, envier, admirer ceux à qui le ciel a daigné accorder cette faveur, et non pas s’en moquer, ces époux prédestinés trouvent chez eux sans embarras, sans danger, sans inconvénient d’aucune espèce, un bonheur que tant d’amateurs poursuivent au dehors avec beaucoup de risques, de peines et de dépenses.

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