Comme les Dieux au ciel, sur la terre les Rois Établissent aussi des souveraines lois : À la grandeur des Dieux leur grandeur se figure Comme au vouloir des Dieux leur vouloir se mesure. […] Mais pour vous indiquer la nature des plaisanteries dont on se conjouissait, il me suffira de vous citer ces trois vers d’un laquais poltron, dans l’Esprit follet, du sieur d’Ouville : Ô ciel, fais-moi ce bien que mes craintes soient fausses, J’ai, d’appréhension, lâché tout dans mes chausses ! […] À la laide je tiens presque même langage… Enfin, également de toutes je me joue, Ce qu’elles ont de moins, c’est ce dont je les loue… Aux petites, je dis que leur corps est adroit ; Aux grandes, que leur corps, quoique en voûte, est bien droit ; À celle que je vois d’une taille bizarre, Qu’ainsi le ciel l’a faite, afin d’être plus rare ; Aux minces, qu’une reine a moins de gravité ; Aux grosses, qu’elles ont beaucoup d’agilité. […] Le ciel ne me trouva point sans doute assez rigoureusement puni. […] Je me couchai ensuite sur la fosse, le visage tourné vers le sable, et, fermant les yeux avec le dessein de ne les ouvrir jamais, j’invoquais le secours du ciel et j’attendis la mort avec impatience.