Ils maintenoient, à six mille lieues de Pekin, que tien & chang-ti signifient ciel matériel & non dieu. […] Les jésuites imaginèrent cet expédient : ils marquèrent, sur du papier, que changti signifie le vrai Dieu, & non le ciel matériel & visible ; que King-tien, écrit de la propre main du prince, dans une tablette qu’il leur avoit donnée, veut dire, adorez le seigneur du ciel ; que les cérémonies Chinoises ne sont pratiquées que dans tel esprit qu’ils désignèrent. […] Celui-ci n’en put lire que deux ; mais il prétendit que King-tien ne signifioit pas adorez le seigneur du ciel. […] C’est dans l’idée de le remplir encore mieux, qu’arrivé à Nankin il condamna, dans un mandement, les rits de la Chine concernant les morts, & l’usage du mot qu’avoit employé le prince pour signifier le dieu du ciel. […] Il atteste, de son innocence, le ciel ses amis, ses maîtres, quiconque voudra l’entendre.