Tel est le livre de l’Imitation de Jésus-Christ, ce résumé de la philosophie chrétienne. […] C’est là que sa fermeté habile mais inflexible, en face de ces différends, lui conquit le nom de ministre très chrétien qui resta le surnom de ce grand homme. […] On sentait que le maître était l’auteur lui-même, inspiré par ce je ne sais quoi qu’on appelle le génie de la sainteté chrétienne. […] La philosophie chrétienne, dont ce livre est le monument, ne pouvait pas se restreindre à la cellule d’un cénobite. […] Leur vertu se roidissait dans la satisfaction d’elle-même ; la vertu de l’humilité chrétienne s’anéantit devant l’homme pour n’être relevée que par Dieu.