Tel sera infailliblement le langage de tous ceux qui, n’ayant point attaché leur existence à la culture des lettres, n’y cherchent et n’y trouvent qu’un délassement sans prétention, peu fait pour amener le dégoût, et pour éveiller l’envie. […] Il en est de même de l’homme ; sans cesse le penchant le ramène au repos, et sans cesse l’agitation que ses désirs lui ont imprimée, l’en fait sortir pour le chercher encore, jusqu’à ce que son âme, usée peu à peu par ces désirs mêmes, et par la résistance qu’elle a éprouvée pour les satisfaire, jouisse enfin d’une triste et tardive tranquillité.