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1446. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine »

Pense avec un religieux transport que toutes ces religions ne cherchent qu’à ouvrir tes organes et tes facultés aux sources de l’admiration dont tu as besoin… Marchons donc ensemble avec vénération dans ces temples nombreux que nous rencontrons à tous les pas, et ne cessons pas un instant de nous croire dans les avenues du Saint des Saints. » N’est-ce pas un prélude des Harmonies qu’on entend ? […] Lamartine n’est pas un homme qui élabore et qui cherche ; il ramasse, il sème, il moissonne sur sa route ; il passe à côté, il néglige ou laisse tomber de ses mains ; sa ressource surabondante est en lui ; il ne veut que ce qui lui demeure facile et toujours présent. […] n’étais-tu pas mieux celui que chacun nomme, Celui que nous cherchons, et qui remplis nos cœurs, Quand par delà les monts d’où fondent les vainqueurs, Dès les jours de Wagram, tu courais l’Italie, De Pise à Nisita promenant ta folie, Essayant la lumière et l’onde dans ta voix, Et chantant l’oranger pour la première fois ?

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