Il semblait que la société parisienne, légèrement hébétée depuis nos malheurs et désaccoutumée des gens d’esprit, tout à coup en retrouvait un qui lui redonnait la sensation que donne l’esprit, cette faculté ineffablement charmante, qui n’est pas le talent et que le plus grand talent, et même le génie, n’ont pas toujours ! […] Elle a pu jouer avec sa vanité d’homme le grand jeu de la coquetterie ; elle a pu même être un instant le vide-poche charmant des mauvaises humeurs de son spleen ; mais Mérimée ne fut bientôt plus que le commissionnaire de cette femme, à charge de revanche. […] Les lettres de Madame de Sévigné dont on parle tant, qui ne sont que charmantes et qui auraient pu être divines si l’âme de la femme qui les a écrites eût été plus vraie et plus tendre, nous disent pourtant très bien la qualité médiocre de l’âme qui les a tracées avec tant de coquetteries et de chatteries d’amour maternel !