C’est, au contraire, un écrivain plein de fraîcheur et d’une sensibilité charmante. […] » que Babou oppose une sœur, mademoiselle Bénigne, vieille chrétienne charmante, comme l’autre est païen, qui dit, quand il fait grand vent : « Les saints soufflent » ; qui, pour peindre le caractère joyeusement tonitruant de son frère, dit encore : « Dieu est bon, quoiqu’il tonne ! […] C’est ce geste charmant, souvent trop charmant peut-être, qui fait surtout le genre de mérite d’Hippolyte Babou, dans son livre et ailleurs. […] c’est un voltairien malgré tout, et, quoiqu’il ait des attractions aimables et élevées pour ce qui est beau et charmant, je ne lui crois pas plus de doctrine, plus de philosophie, plus de principes, que monsieur son illustre parent intellectuel, — magnus parens ! […] C’est donc un satirique, mais bien plus charmant qu’effrayant, — excepté pour les sots !