En effet, il semble en lisant Lucien, qu’on chantât quelquefois le sujet que le pantomime executoit, mais il est aussi constant par plusieurs passages que je citerai plus bas, que le pantomime représentoit souvent sans que personne chantât ni prononçât les vers des scénes qu’il déclamoit dans son jeu muet. […] On leur fit donc représenter en gesticulant sur le théatre de Sceaux la scéne du quatriéme acte des Horaces de Corneille, dans laquelle le jeune Horace tuë sa soeur Camille, et ils l’executerent au son de plusieurs instrumens qui joüoient un chant composé sur les paroles de cette scene, qu’un habile homme avoit mises en musique comme si l’on eut dû les chanter.