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296. (1876) Du patriotisme littéraire pp. 1-25

Après André Chénier — et je suis surpris que ce sujet n’ait tenté aucun des grands poètes contemporains — il restait à glorifier la même patrie, mais sous un tout autre aspect, dans l’éclat de ses actes héroïques, dans le rayonnement de ses idées, dans l’illumination de ses chefs-d’œuvre ; il restait à chanter l’hymne filial, non plus seulement à ce corps toujours renouvelé de la France, mais à son âme transmise d’âge en âge et non moins opulente et non moins féconde, l’hymne à la France pensante et créatrice, nourricière des intelligences et fertile pour le genre humain. […] À la noble clarté de la lune sereine Nous chanterons ensemble assis sous le jasmin Jusqu’à l’heure où la lune en glissant vers Misène, Se perd en pâlissant dans les feux du matin. […] Muratori nous a rapporté qu’au treizième siècle on chantait communément sur les places les gestes de Roland et d’Olivier.

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