/ 1536
213. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

Elle s’interrompt pour écouter au mois d’avril chanter une grive : « Triste date du 2 avril ! […] Les oiseaux n’ont pas de chagrin sans doute, du moins la grive qui chante tout aujourd’hui sous ma fenêtre. […] Un certain tact m’avertit, me donne le sens des choses et des airs d’habitude là où je me trouve le plus souvent étrangère… » Le 20 avril, retour de jeunesse aussi : son oiseau favori est revenu chanter sur le genévrier, sous sa fenêtre. […] Ce soir, je me suis bien trouvée d’un repos sur la paille, au vent frais, à regarder les batteurs de blé, joyeuses gens qui toujours chantent. […] Sainte Thérèse chante plus qu’elle n’écrit : c’est le Pindare des femmes ; elle est sincère, mais elle est illuminée ; c’est le météore de l’amour pour l’idéal chrétien : un Dieu-homme expirant sur la croix !

/ 1536