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208. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre I. Les Saxons. » pp. 3-71

Sigurd a enfoncé son épée dans le cœur du dragon Fafnir, et « à ce moment tous deux se regardent. » Alors Fafnir chante en mourant : « Jeune homme, jeune homme !  […] Ils ne parlent pas, ils chantent, ou plutôt ils crient. […] Cœdmon, leur ancien poëte62, était, dit Bède, un homme plus ignorant que les autres, et qui ne savait aucune poésie, en sorte que dans la salle, lorsqu’on lui passait la harpe, il était obligé de se retirer, ne pouvant chanter comme ses compagnons. Une fois qu’il gardait l’étable pendant la nuit, il s’endormit ; un étranger lui apparut, qui lui demanda de chanter quelque chose ; et les paroles suivantes lui vinrent dans l’esprit : « À présent, nous louerons — le gardien du royaume céleste,  — et les conseils de son esprit,  — le père glorieux des hommes !  […] Lui aussi, il chante quand il parle ; quand il nomme l’Arche, c’est par une profusion de noms poétiques, « la maison flottante, la plus grande des chambres flottantes, la forteresse de bois, le toit mouvant, la caverne, le grand coffre de mer », et dix autres.

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