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189. (1900) Poètes d’aujourd’hui et poésie de demain (Mercure de France) pp. 321-350

Francis Vielé-Griffin ; c’est ce que j’ai essayé de dire moi-même maintes fois ; c’est ce que dit toute cette poésie qui a chanté lyriquement et symboliquement les transpositions infinies du moi, dans les formes de la nature et de la vie, les images de la légende et les figures des mythes, de M.  […] Elle ne chante plus, elle incante. […] Ce fut, il faut le dire, en dépit d’erreurs partielles, une très belle et très féconde période poétique que celle où Jean Moréas rythmait les vers savoureux et sonores des Cantilènes et du Pèlerin Passionné, tandis que Jules Laforgue chantait ses mélancoliques Complaintes et nous proposait l’Imitation de N. […] Quillard, Mikhaël et Hérold chantaient les Héros et les Dieux. […] Ils ne veulent pas chanter l’homme en ses symboles, ils veulent l’exprimer en ses pensées, en ses sensations, en ses sentiments.

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