François Coppée Verlaine a créé une poésie qui est bien à lui, une poésie d’une inspiration à la fois naïve et subtile, toute en nuances, évocatrice des plus délicates vibrations des nerfs, des plus fugitifs échos des cœurs ; une poésie très naturelle cependant, jaillie de source, parfois même presque populaire, une poésie où les rythmes libres et brisés gardent une harmonie délicieuse, où les strophes tournoient et chantent comme une ronde enfantine, où les vers — qui restent des vers et parmi les plus exquis — sont déjà de la musique. […] Mais inconscient et magnifique ainsi qu’une force naturelle, il chantait ses vers parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. […] Et c’est sa nature double qu’en grand il a exprimée, chantée et immortalisée. […] Il chanta surtout le mysticisme.