De quel droit un traducteur change-t-il le titre du livre qu’il s’est donné pour mission de traduire ? […] Eh bien, nous demandons s’il est permis de toucher à cette idée, de la modifier, de la changer, de la remplacer par une autre au gré de son intérêt, de son caprice ou des besoins quelconques de sa personnalité de traducteur ? […] Ernest Charrière, le traducteur français, a changé, de son autorité privée, en : Mémoires d’un seigneur, ou Tableau de la situation actuelle des nobles et des paysans dans les provinces russes, — ce qui est, on en conviendra, un peu différent. […] nous ne savons pas ce que ce petit galimatias d’une donnée qui se dégage d’un livre et qui en fait changer le titre et le caractère, malgré le genre de talent, la fonction, l’idée et le but de l’auteur, exprimés clairement dans un autre titre approprié et lucide, a dû coûter à la sincérité de M.