Ainsi va le monde de l’intelligence ; les esprits divers sont comme les glaces d’une longue galerie qui se répètent l’une l’autre sans fin, sans cesse. […] Dans toute œuvre d’art il y a donc deux parties, l’une toujours vivante, impérissable, parce qu’elle reproduit ce qu’il y a d’éternellement vrai dans la nature et dans le cœur humain ; l’autre sujette à l’instabilité des goûts et de la mode, parce qu’elle s’appuie sur des mœurs et des opinions qui se renouvellent sans cesse. […] Voilà pourquoi la poésie, riche de tant de chefs-d’œuvre, crée sans cesse des œuvres nouvelles. […] Le principal, c’est qu’elle cesse quelquefois d’être de la critique.